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abacaxi | mainstream desire @ threshold magazine (pt)

Lançado ontem, Mainstream Desire, é o terceiro álbum do trio parisiense Abacaxi, lançado sob o selo da Carton Records. É uma obra profundamente inspirada no rock artístico do final dos anos 60, com muitas camadas de experimentalização pelo meio, fazendo lembrar um quanto a sound art. No fundo, o trio, constituído por Julien Desprez, Max Andrzejewski e Jean François Riffaud, criou uma escultura sonora letalmente eletrificante, usando os mecanismos do rock para fazer um festival de barulho clarinho que perdura ao longo de ambas as faixas.

Este disco já está disponível em todas as plataformas streaming, mas pode ser ouvido abaixo.

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abacaxi | mainstream desire @ muziscene (nl)

Ja piiiifffrrruu^^, het kan wel gezegd piieiiieii dat het Franse trio Abacaxi een van hhhhggrr meest experimentele sdskkkt bands is die er rondlopen. Alsof je al scheve muziek nog verder uit elkaar trekt, zo klinkt het. Als Deerhoof, maar dan zonder de lieflijke zang van Satomi Matsuzaki. Als peeesseye, maar dan in rockformaat. Retestrak, met maximaal effect.

Mainstream Desire is een EP van twee nummers, die zo in your face zijn dat de 40 minuten muziek je op je stoel doen schudden. Let wel, alles instrumentaal, met lichteffecten (dat schijnt nogal een ding te zijn, maar voor nu doen we het zonder) maar verder zo uitgebeend als een mainstream desire maar kan zijn.

En dan nog: zijn het wel nummers? De effectenpedalen maken overuren, de drums ratelen, de bas raast als een opgevoerde tractor door de ruimte – maar waar is de opbouw? Waar gaat het heen? Op willekeurige momenten valt alles stil. Weten ze het nog wel? Vooral het tweede nummer, Catfish, klinkt als een talloospotig monster, als een jam on acid, waarin de stilte of liever de pauze listig mee jamt.

Ergens diep verstopt klopt een hart waarnaar de muziek luistert, maar je kan alleen details waarnemen, een overstuurde gitaar, de bas die galmend een grot in duikt. Het hinkt, het glibbert, het glijdt, het trippelt, het brult, af en toe knippert het met zijn ogen. Het is een levend wezen dat zijn eigen gang gaat.

Mainstream Desire (het titelnummer) heeft een bredere streek. Het begint met een tamelijk gewoon hinkstap-melodietje, waar de gitaar zich in mengt met geluiden die heel vroeger aan de keel van Nick Cave ontsnapten. En ook hier: niks climax, wat nou opbouw. Wat nou melodie. Terwijl die er wel is, iets wat je je pas bewust wordt wanneer let op: spoiler alert de band halverwege overstapt naar een drone in de trant van Sunn O))). Dat is een meesterzet. Het zet je zo op het verkeerde been, en tegelijk lost het zoveel op wat in de tien minuten daarvoor is opgebouwd, dat ik het rustig aangrijpend durf te noemen. En het verklaart meteen de naam Abacaxi (dat in het portugees ananas betekent): een stekelige buitenkant, maar vanbinnen sappig en zoet. Het bijt van zich af, maar daar onder zit iets verscholen wat zeer de moeite waard is.

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abacaxi | mainstream desire @ radio aktiv (it)

Un’ondata di suoni colorati firmati Abacaxi

Abacaxi è una qualità di ananas più dolce nella parte centrale, asciutto e amarognolo esternamente, morbido all’interno e duro all’esterno. Da questo frutto saporito prende il nome il trio parigino formato daJulien Desprez (chitarra), Max Andrzejewski (batteria / synth) e Jean François Riffaud (basso).

Gli Abacaxi ripropongono la consistenza del frutto brasiliano anche nella loro musica: un rock duro e spigoloso all’interno con influenze noise esternamente, per arrivare al nocciolo con un cuore di sound art ed elettronica.

La band francese ha pubblicato un nuovo album il 19 marzo 2021 tramite Carton Records in tutti i formati digitali. Mainstream Desire è formato da due lunghe strumentali per un totale di mezz’ora di musica intensa e colorata.

La title track si apre con una serie di feedback e rumori che introducono una scintillante chitarra funk. Un suono ossessivo e ruvido, che difficilmente stanca,

Seleziona una pagina a grazie all’uso dei campanacci e di suoni giocattolo usati per intervallare e vivacizzare la parte iniziale del brano. Bisogna arrivare a metà traccia prima di trovarsi al cospetto di un crescentee ronzante drone che i tre useranno per ottenere una coda monolitica e distorta.

Nei 20 minuti di Catfish c’è spazio per il rock polveroso, influenze stoner per la prima parte della suite che vede una chitarra ululante accompagnata da una solida sezione ritmica per una traccia che suona bella dritta. Un intermezzo noise fa da legame tra la prima e la seconda parte di Catfish: un loop infinito che sconfina nella sound art tra suoni atonali di chitarra e synthsquillanti, il tutto guidato dalla batteria che dà sfogo a cambi e timbri diversi con tanto di un momento dedicato all’assolo. Quando ritorna in gioco la chitarra il finale riprende la traccia precedente con un tappeto sonoro distorto e roboante.

Mai giudicare un disco dalla copertina, è vero, eppure Mainstream Desire è un album sincero e trasparente: l’artwork astratto e colorato rappresenta in pieno la musica degli Abacaxi, una musica d’impatto e dalle tante sfumature.

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abacaxi | mainstream desire @ esprits critiques (fr)

Parfois, c’est sciemment qu’on se lance dans des albums avec la volonté de se faire secouer, comme on se met dans la file de montagnes russes en sachant ce qui nous attend, partant de l’idée que cette anticipation un peu anxieuse fait partie du plaisir. C’est sur foi d’une prestation live stroboscopique du trio français formé de Max Andrzejewski à la batterie et au synthé, Jean François Riffaud à la basse et Julien Desprez à la guitare que l’envie de me frotter à cet étrange album de deux titres est née. Il faut dire que le fait que ce soit sur Carton Records (Gilles PoizatSébastien Brun) est maintenant un gage de bon goût aventureux.

Donc c’est abrasif, c’est fort. On y entend des riffs, des éruptions mais un groove paradoxal (non dansant a priori pour une psychomotricité normale). On pourrait évoquer un genre de math-rock dont la structure serait mobile. Du free-jazz qui aurait avalé du post-punk, voilà deux évocations qui montrent à la fois le désarroi du critique et la fascination de l’auditeur. Mais pas de la fusion extrême comme Mars Volta, c’est encore plus abrasif et jouasse et la virtuosité est manifeste mais jamais ostensible. Il faut des rides pareils, on avait adoré HEALTH pour ce genre de raison.

Vous l’aurez compris, on adhère ou pas, ici, c’est oui. On peut dire aussi que le premier album de Foals est le versant ‘variété’ de ce genre. Mainstream Ride évolue d’un trait pointilliste à son exact opposé drone. Catfish est pour le moins haché et cache dans ses presque 20 minutes plusieurs aspects. Dans cette forme d’art expérimental, il ne faut pas espérer que la maladresse donnera quelque chose d’intéressant. La maîtrise est soufflante. Organiser du chaos, voilà la mission du trio. C’est flagrant quand une mélodie naît de ce qui ne semblait pas pouvoir la générer.

Tout comme il est fort désagréable de se faire forcer la main pour une attraction de foire, il faudra que ce soit votre envie qui décide du moment pour vous frotter à ceci. Pour le reste, on se surprend à aimer ça plus qu’on ne l’aurait pensé, et on en sort lessivés et avec le sourire.

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abacaxi | mainstream desire @ à découvrir absolument (fr)

Depuis quelques semaines, je m’adonne à un exercice, et cela, trois fois par jour, du nom de cohérence cardiaque. Celui-ci m’oblige à me concentrer sur ma respiration pendant six minutes, m’excluant le plus possible du monde qui m’entoure, ne devant suivre qu’un seul rythme, celui de ma respiration et par la même celui de mon cœur. Cet exercice qui permet de s’exclure du monde afin de mieux contrôler son corps est difficile à mettre en place, le monde prenant de plus en plus de place, se manifestant à nous par le biais de tout ce qui se nourrit de lithium ou par nos divagations de plus en plus courantes, mais qui ne nourrissent en rien un travail qu’il soit artistique ou théorique. Si Abacaxi, le trio composé de Julien Desprez, Jean Francois Riffaud et Max Andrzejewski n’a rien d’une méthode pour se maîtriser, il cache dans ses méandres nombreuses une ligne sur laquelle nous devions rester avec une concentration ultime. La construction du premier morceau du EP qui donne d’ailleurs son nom au EP, « Mainstream Desire » est faite de manière à ce que nous ne pouvions lutter, que la tentation est trop forte de divaguer, tant les propositions de nous echapper sont aguichantes, d’autant qu’elles piochent avec une gourmandise et une ironie certaine dans des pièces de la culture populaire, traitant celles ci comme Sonic Youth a pu le faire à la fin de « Experimental Jet Set, Trash and no Star » sur un morceau caché, sauf que si les New Yorkais semblaient enregistrer les travaux effectués dans leur studio, nos trois compatriotes, eux échafaudent une oeuvre pharaonique dans laquelle ils nous proposent plusieurs lignes d’horizon, ne nous interdisant rien, pas même d’aller voir ailleurs, eux mêmes s’éparpillent (sans se perdre), gardant un pied au contact avec la ligne.

Sur « Catfish », c’est comme l’autopsie d’un être retrouvé dans le permafrost. Le morceau est désossé tout autour d’une colonne vertébrale que l’on perçoit. Une fois la structure même de l’animal analysé, le trio va essayer de le mettre sur pied, lui proposant diverses possibilités de mouvement, celui-ci ne se repliant jamais, faisant du mouvement les couplets d’un refrain à la géométrie invariable. Ce second titre lui ne déroge pas à sa linéarité, mais ne pourra tenir le rythme et ira se mesurer dans un zoo par comme les autres avec les fantasmagories colorés d’Animal Collective, animant un dialogue épatant et passionnant sur l’hallucination psycho-sensorielle.

Ces trente minutes de musique sont à la fois une expérience auditive, un choc esthétique sonore, la manifestation d’une forme de maîtrise du hasard et avant tout une œuvre addictive, car demandant à son auditeur ce qui lui manque de plus en plus, de la concentration. Un fruit sucré, aux tranches piquantes. Magistral.

abacaxi @ muzzart (fr)

Constitué de Julien Desprez (direction, guitare, lumières), Jean Francois Riffaud (basse, lumières) et Max Andrzejewski (batterie, synth, lumières), Abacaxi pratique une musique à la fois stridente et funky, déclinée sur des morceaux de durée étalée. Mainstream desire en livre une version passionnante, exigeante, qui débute par les élans funky Primusiens du morceau éponyme. Ca groove dans la dissonance, ça riffe funk avec entrain et les brisures de rythme s’invitent ensuite. Entre temps, une pluie de sons obsédants se sera abattue sur l’auditoire. Une sorte de drone survient, chaotique, noir, faisant suite à un encart presque serein. Au premier abord, appréhender Cabaxi n’est pas aisé. Il faut s’imprégner, pousser l’écoute pour, au bout de la route, tout saisir de la mixture fumante du trio. Incomparable, aussi dansante que tranchante, sans âge ni origine précise. Art sonore, a t-on pu lire au sujet du clan: il y a de ça, mais on décèle surtout une identité marquée au fer rouge. Une volonté de déconstruire…pour mieux bâtir, pour mieux édifier son audacieux édifice. Il faut croire, après “exploration”, que le procédé a du bon. Passé l’ouverture, guette en effet une seconde salve nommée Catfish. Une terminaison de…dix-neuf minutes, qui débute par une collision entre sonorités variées et improbables.

Ca pulse, ça noise, on place ça et là des embardées spatiales. C’est le tumulte, qu’on croirait “errant” mais dont Abacaxi tient fermement la barre, sur un océan sonore aux vagues déferlantes. Le groupe navigue, oscille, sur le bord d’un fil ténu. Ses motifs se répètent, ses guitares bruissent et sa rythmique affiche une souplesse, une versatilité aussi, qui nous emmènent là on ne pensait plus se voir catapulté. On entend du slap, l’orage bienfaisant aux bruits délirants reprend ses droits. Etourdissant, Abacaxi livre là deux efforts hors-cadre, en un tout que son appellation, Mainstream Desire donc, semble “contre-définir”. La batterie saccade, soudain c’est un déluge noise qui zèbre l’horizon. A la Sonic Youth, à certains égards, quand les mythiques New Yorkais achèvent leurs morceaux dans un crachin noisy ravageur. C’est Abacaxi, ça ne se catégorise surtout pas mais ça s’écoute, ça doit s’écouter, dans l’implication et de préférence à volume élevé. Histoire d’en faire émerger, de façon optimale, toute la sève et le jus sonique foutrement personnel, concocté par un gang aux idées étonnamment porteuses.

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